by Amélie Godard Palluet, on
Presentation of the conference
The conference "Rencontre des Chimistes Théoriciens Francophones" (RCTF) 2022 was organized in Talence (next to Bordeaux in France) from the 27th of June up to the 1st.
The purpose of this conference is to gather theoretical chemistry researchers. The research fields are wide, from methodological development to their applications, pushing further the limits of the most modern theoretical and computational chemistry methods.
The 17th RCTF was organized by the members of the group Theoretical Chemistry and Modeling of the Molecular Sciences Institut of Bordeaux.
A. Godard Palluet attended the conference and presented a poster during this conference.
Excitations fines et hyperfines des isotopologues de CCS induites par collision avec He - A. Godard Palluet, and F. Lique
Les conditions physiques des milieux interstellaires sont dérivés des spectres capturés par les télescopes. L’interprétation de ces spectres nécessite de connaître la population des niveaux d’énergies des espèces chimiques présentes. Toutefois, dans le milieu interstellaire, l’équilibre thermodynamique n’est que rarement atteint. La détermination de ces populations et de l’intensité des raies se fait alors par un modèle de transfert radiatif, prenant en compte à la fois les transitions radiatives et collisionnelles. Les transitions radiatives sont caractérisées par les coefficients d’Einstein, pour lesquels des formules analytiques existent, et les transitions induites par collision sont caractérisées par les taux de collision. Ces derniers sont spécifiques à chaque système collisionnel considéré, et leurs déterminations en laboratoire est très compliquées; les modèles de transfert radiatif repose donc presque exclusivement sur des données théoriques. Les données collisionnelles sont obtenus grâce à des calculs de diffusion basés sur une surface d’énergie potentielle (SEP) qui décrit l’interaction électronique entre les partenaires de collision.
Le radical CCS(3∑-) et ses isotopologues ont été détectés dans plusieurs nuages moléculaires, y compris TMC-1, et dans l’enveloppe circumstellaire IRC+10216.[1,3] Les taux de collision pour ce radical et ses isotopologues n’existent pas dans la littérature. De fait, les astrophysiciens utilisent les taux du radical OCS pour déduire ceux de CCS [2]. Toutefois, le radical CCS présente un grand écartement des niveaux de structure fine, ce qui rend cette estimation difficile, et la modélisation des lignes spectrales difficiles.1 De fait, les taux de collision du radical CCS doivent être déterminés de manière précise.
La SEP utilisée pour les calculs de diffusion en approche close-coupling a été obtenue grâce à la méthode UCCSD(T) avec une base d’orbitale atomique aVQZ et des fonctions de liaison. Nous présenterons des taux de collision d’état-à-état précis pour des températures entre 5 et 50 K pour les isotopologues 12C12C32S, 13C12C32S, 12C13C32S et 12C12C34S. La structure hyperfine des isotopologues 13C12C32S et 12C13C32S a été prise en compte pour fournir des taux de collision de structure hyperfine pour des températures entre 5 et 20 K.
L’abondance relative des isotopologues pourrait fournir des indices quant à l’abondance des espèces parentes au radical, ainsi qu’aux mécanisme de sa formation [4]. De plus, le rapport entre l’abondance de NH3 et de CCS permettra de caractériser le stade d’évolution des nuages moléculaires sombres [2].